Obtenir du soutien en santé mentale
Les ressources ci-dessous concernent le Québec. Pour les personnes en France, vous pouvez consulter ce site Web pour effectuer une recherche d'urgences psychiatriques, de CMP (centre médico-psy) et de CAC (centre d'accueil et de crise) dans votre région. En cas d'extrême urgence, vous pouvez contacter le 15 (SAMU) et le 18 (pompiers).
Il est possible d’obtenir du soutien et des informations via les professionnel.le.s de la santé, les psychologues, les psychiatres, les travailleur.se.s sociaux, les médecins de famille, les CLSC, les urgences d’hôpitaux, les organismes communautaires, les centres de crise, les lignes d’écoute et les intervenant.e.s dans les écoles et milieux de travail.
*Depuis la covid, beaucoup de demandes de services s’effectuent par téléphone via le 811, y compris les services en santé mentale. C’est une première étape à faire qui peut aider à mieux se diriger dans ses recherches.*
La première étape lorsqu’on ne se sent pas bien, qu’on souhaite obtenir du soutien ou encore qu’on croit être touché.e par un trouble de santé mentale, c’est d’en parler avec un.e médecin de famille/médecin traitant (ou autre médecin). En général, iels sauront vous orienter et faire une référence au guichet d’accès aux services en santé mentale du CLSC. N’hésitez pas à demander à votre médecin et même à insister pour qu’iel effectue cette référence, puisque les listes d’attente peuvent être très longues, vu la grande demande et le manque d’accès aux soins publics. Il faut aussi se préparer au fait qu'il y encore beaucoup de professionnel.le.s de la santé qui ne sont pas assez formé.e.s sur la santé mentale, qui peuvent faire preuve de psychophobie. Iels ne sont pas tou.te.s comme ça, par chance, mais c'est aussi pour cette raison qu'il ne faut surtout pas hésiter à insister. C'est leur travail, vous n'avez pas à vous sentir mal, coupable, inférieur.e de leur demander des soins, ni d'insister pour en avoir.
Lorsqu'une référence est faite au guichet en santé mentale, votre dossier est éventuellement traité une première fois par un.e infirmier.ère du CLSC, qui vous contacte pour une évaluation dans le but d'orienter votre dossier vers les bons services adaptés à vos besoins.
D'ailleurs, n'hésitez pas à contacter les CLSC de votre région pour obtenir des informations. Vous pourriez avoir accès à des rencontres individuelles avec des travailleur.se.s sociaux et à des thérapies de groupe sans avoir besoin de la référence faite par votre médecin, ou encore en attendant d'avoir des nouvelles.
Il est tout de même primordial de commencer par effectuer cette demande auprès d’un.e médecin pour pouvoir être le plus tôt possible sur la liste d'attente. Ensuite, d'autres options sont possibles durant ce temps d'attente.
Comme les délais d’attente peuvent être longs et pénibles, il y a des services offerts si votre situation est urgente et nécessite une intervention immédiate. Dans certains hôpitaux, des urgences psychiatriques ont été créées dans le but de fournir une aide pour les situations urgentes, qui viennent donc avec une consultation d'urgence avec un.e psychiatre. À Québec, l’enfant-Jésus, Saint-Sacrement et le CHUL offrent ces services tandis qu’à Montréal, 13 établissements les offrent :
Pour les personnes habitant d’autres villes, sachez que vous pouvez vous rendre à l’urgence de n’importe quel hôpital et qu’ils pourront vous recevoir même s’ils ne possèdent pas d’urgences psychiatriques. Il y a des psychiatres dans tous les hôpitaux durant le jour, même si les délais d'attente peuvent être longs si la situation n'est pas lié à un risque vital.
Sinon, si vous êtes dans une situations qui nécessite un soutien et une aide professionnelle rapide, sans passer par un hôpital, les centres de crise sont des ressources extrêmement importantes et leurs services incluent des interventions effectuées par des professionnel.le.s, et sont adaptées le plus possible aux besoins de chacun.e. Iels peuvent se déplacer en tout temps (jour et nuit) et offrent aussi des hébergements ni nécessaire.
Voici leurs coordonnées :
Centre de crise de Québec : 418-688-4240 (Québec) ou 1-866-411-4240 (Portneuf et Charlevoix)
Vous pouvez aussi consulter le répertoire des centres de crise de Montréal et la liste complète de tous les centres de crise du Québec.
Il est très important de ne pas oublier que lorsqu'on appelle le 911, des polices viennent automatiquement sur place la plupart du temps. Iels peuvent avoir des comportements et propos très psychophobes malheureusement. Passer par un centre de crise plutôt que par le 911, si la situation ne représente pas un risque vital, c'est aussi éviter d'avoir un contact directe avec des polices.
Si vous souhaitez d'abord parler, et/ou que vous n'êtes pas en mesure de vous déplacer, il est aussi possible d’obtenir de l’aide via des lignes téléphoniques gratuites et confidentielles disponibles en tout temps à travers le Québec :
Centre de prévention du Suicide : 1-866-277-3553
Tel-Aide : 1-877-700-2433
Montréal : 514-935-1101
Québec : 418-686-2433
Outaouais : 1-800-567-9699
Gatineau : 819-775-3223
Ottawa : 613-741-6433
Saguenay : 418-695-2433 ou 1-888-600-2433
Tel-Jeunes : 1-800-263-2266
LigneParents : 1 800 361-5085
Ligne provinciale pour les victimes d'agressions sexuelles : 1-888-933-9007
Ligne Aide Abus Aînés : 1-888-489-2287
SOS Violence conjugale : 1-800-363-9010
Pour les troubles de consommation de drogues : 1-800-265-2626
Pour des informations et ressources sur les ITSS et le VIH : 1-877-767-8245
Jeu, aide et références : 1-800-461-0140
Il est possible d’avoir accès aux services de psychologues et psychiatres au privé, moyennant des tarifs entre 80 et 140$ la session. Certaines assurances, qu’elles soient via les parents, les tuteur.rices, les personnes en charge ou via un emploi, peuvent parfois couvrir ces frais en totalité ou en partie. Des informations sont disponibles sur le site de l’ordre des psychologues du Québec. Ces options s'adressent évidemment aux personnes ayant les moyens financiers pour payer de tels frais. Sachez que de plus en plus, des séances vidéos sont aussi disponibles.
Pour des options moins dispendieuses, vous pouvez contacter les départements de psychologie des universités, puisque certains offrent des thérapies à court ou long terme, réalisées par les étudiant.e.s, et supervisées par des professionnel.le.s.
Pour les proches d’une personne qui souffre d’un trouble de santé mentale, vous pouvez aussi contacter ces professionnel.le.s si vous êtes inquiet.ète.s. Il ne faut jamais prendre ces situations à la légère. Votre présence et votre écoute sont plus qu'importantes.
Pour toute information complémentaire à propos d'un problème de santé non urgent, vous pouvez contacter Info-Santé en composant le 811, et aussi accéder au répertoire des soins et services sociaux en composant le 211.
C’est aussi important de savoir que malheureusement, il existe de la psychophobie dans tous les milieux, même chez les médecins ou professionnel.le.s de la santé. Si vous sentez qu’on banalise votre situation, qu’on vous manque de respect, qu’on invalide votre vécu et qu’on ne prend pas au sérieux vos difficultés, c’est important de consulter une autre personne si vous le pouvez. Vous pouvez aussi contacter des organismes communautaires qui sont spécialisés dans la défense des droits des personnes en santé mentale.
Cette banalisation est injustifiée. Vous n’êtes en aucun cas coupable, fautif.ive et responsable de vos difficultés. Vous n’êtes pas lâches, faibles et inférieur.e.s. Être touché.e par un trouble de santé mentale n’est pas un choix et vous n’avez pas à vivre tout ça en étant seul.e.s et isolé.e.s.
Pour obtenir de plus amples informations sur d’autres situations qui peuvent être reliées à la santé mentale, voici quelques liens qui mènent à des ressources :
Pour accéder à un répertoire des ressources pour les troubles de consommation et les dépendances
Pour les personnes victimes et/ou exposées à la violence conjugale
Pour trouver des centres d’hébergements pour victimes de violence
Pour les personnes victimes d’agressions sexuelles
Répertoire des centres d’aide et de luttes contre les agressions à caractère sexuel
Pour obtenir des informations sur l’avortement
Pour connaître les façons d’obtenir du matériel d’injection neuf et sécuritaire
Répertoire des centres d’aide aux personnes victimes d’actes criminels
Indemnisation des victimes d’actes criminels
N’oubliez jamais que vous valez énormément, et vous avez le droit d’obtenir de l’aide. Ce n’est pas honteux, et vous n’êtes pas inférieur.e.s à qui que ce soit.